Portrait Laurent Silvestri …Mais jamais l’enthousiasme ne faiblira. « J’ai toujours été associé. Là, j’ai eu envie de créer des technologies et de les amener à la distribution . » Avec quelle méthode de management ? « Je ne suis pas un manager. Je suis un marketeux. Dans le channel et l’i ndirect, le trava il paye. Le mauvais te d étruit. » Concrètement, il emploie une méthode plutôt originale, voire à l’inverse des idées reçues. « Il faut que le téléphone sonne. Que le business vienne à toi. L’important est de se donner une visibilité web et de saisir toutes les opportunités. Surtout, c haque annéef il aut avoir une histoir e à raco nter. » Dans les dernières années, OpenIP s’est partiellement réinventé : « En 2015, date de nos dix ans, une partie de l’équipe est partie chez Castle IT. Du coup, je staffe. Je donne le cap, la vision. Je crée la division Produits. Et je mets les ingénieurs sous le marketing. C’est un vrai challenge ! Et on passe l’entreprise de 35 à 60 personnes en deux ans. Avec un vrai à l’apparence juvénile ne se laisse pas facilement fins, légers et blancs, ennemi de la langue management participatif. De toute façon, quand enfermer. Il surprend, même quand on le connaît. de bois, très pro, Laurent Silvestri étonne je recrute, je vois tout de suite si cette personne Il continue à s’adresser à tous sur le même ton, et détonne. Avec lui, le media coaching et autres va correspondre à l’ADN du groupe, fondé exigeant avec lui-même comme avec les autres. éléments de langage n’ont pas leur chance. sur des valeurs telles que l’engagement, Il tutoie volontiers, désarçonne, s’engage dans Vif-argent, virevoltant, cet homme d’affaires la responsabilité et le partenariat. » des discussions techniques, mais ne s’offusque atypique donne cette incroyable impression pas quand son interlocuteur lui fait remarquer de disponibilité alors qu’il n’a pas une minute Connu et reconnu qu’il est largué depuis longtemps. Aussi à l’aise à lui. Suprême élégance, diront les uns. Roi Dans ces conditions, l’avenir de Laurent Silvestri pour raconter ses dernières vacances que la de la séduction brutale, penseront les autres. et celui d’OpenIP semblent assis sur des bases dernière techno qui lui plaît, habillé de vêtements Une chose est sûre. Une seule mais cruciale. saines, avec une dose d’imprévisibilité qui fait Incarnation vivante d’OpenIP, doté d’une force son charme et sa capacité de retournement. d’entraînement peu commune parmi ses pairs, Toujours à l’affût, ce patron atypique Laurent Silvestri est sa propre marque. ■ J’aime… A CTEURS Robert de Niro et Clint Eastwood. Des « tough guys ». A CTRICES Charlize Theron, pour sa capacité à tout interpréter. Mais aussi, dans un genre et un style qui n’ont rien à voir, Judy Garland. M USIQUE Le reggae, le jazz, et les crooners comme Nat King Cole. Et aussi Alicia Keys . LI TTÉRATURE Je n’aime pas la fiction, mais j’apprécie au plus haut point les essais, les biographies et aussi beaucoup la g éopolitique. En fait, j’aime apprendre . LI EUX La mer des Caraïbes et Madagascar. En France , le Périgord. S PORTS ET LOISIRS Le tennis. Chaque samedi matin, je pratique la natation pendant une h eure et demie. Q UALITÉS QUE J’APPRÉCIE Par-dessus tout, franchise et l’humilité. J’aime les choses et les gens simples. 20 E.D.I N°75 | février 2018