avis d’experts 112nouveautech 110 var & esn Chronique Les paradoxes de l’open source Trente ans après ses débuts, le logiciel libre demeure un mystère. Pour les uns, c’est le Graal. Pour les autres, une sorte de fumisterie regrettable et durable. Même sur le plan économique et financier, personne n’est d’accord. Quand certains fournisseurs insistent sur la gratuité réelle ou supposée, plusieurs contempteurs crient au gouffre. Pour tout arranger, 2017 s’est achevée sur un incroyable paradoxe. Nombre d’administrations publiques, comme le ministère de la Culture en France, mais aussi la ville de Munich, viennent de renoncer au Libre pour revenir au bon vieux Windows. Alors, retour aux sources ? Pas sûr. Car une récente enquête du cabinet PAC-CXP assure que la France est désormais championne d’Europe du logiciel libre, loin devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. En valeur absolue, l’open source représente ainsi 10 % du marché IT en Europe. Une tendance toujours à la hausse. Pour les VAR et intégrateurs, épris de nouveauté mais aussi de stabilité, la solution de cette énigme se trouve chez les éditeurs de logiciels open source. Red Hat et Talend, pour ne citer qu’eux, affichent des résultats positifs et des programmes Partenaires affûtés. Parallèlement, les vedettes du logiciel classique, Microsoft et IBM en tête, instillent une bonne dose de Libre dans leurs produits. Résultat, c’est bien Pierre-Antoine Merlin la combinaison du meilleur des deux mondes qui prévaut. Entre informatique traditionnelle et logiciel rédacteur en chef adjoint open source, les acteurs de la chaîne de valeur ne doivent donc pas choisir sans nuance, mais faire leur pamerlin@edi-mag.fr marché avec discernement et sans idéologie. Le cherry picking est le plus sûr moyen de préparer l’avenir. février 2018 | E.D.I N°75 109