LA CONTRADICTION DES INFLUENCEURS D ans l’économie numérique, les entrepreneurs doivent prendre des décisions l’invention langagière ne connaît pas éclairées. L’éditeur, le constructeur ou de répit. Ainsi, le vocable influenceurs l’intégrateur qui souhaite mieux comprendre fait florès. Il porte en lui un petit côté mystérieux : son environnement, l’anticiper et recueillir des on imagine volontiers une société initiée, conseils avisés, est logiquement tenté de faire secrète, aussi peu nombreuse que décisive, appel à une personne faisant autorité. Mais cette destinée à influencer la marche des affaires. personne n’existe pas. Les cabinets d’études Ces fameux influenceurs, sortes de magiciens spécialisés, bardés de consultants IT formés du business, viennent de loin. Ils ont d’abord à cet effet, sont là pour servir de vigie. De Gartner investi la mode avant de s’attaquer au monde à CXP en passant par I DC, nombreux sont les fascinant de l’IT. C’est au point que, dans les organismes qui produisent études, classements, conventions channel, il n’est pas rare de les voir rapports et recommandations. Eux émettent conviés avec les journalistes, blogueurs et autres des avis fondés, susceptibles d’être confirmés analystes financiers. Que d’honneur pour une ou non par l’observation des faits. Surtout, Pierre-Antoine Merlin profession qui n’existe pas ! Cette situation avec ou sans big data – autre influenceur Rédacteur en chef adjoint pose problème. Les acteurs de la chaîne du moment –, la décision incombe toujours pamerlin@edi-mag.fr de valeur seraient bien en peine de citer un seul à l’entreprise. Les influenceurs vont disparaître de ces précieux oracles. De surcroît, les seuls faute de s’être professionnalisés. influenceurs identifiés se dévoilent dans leur signature électronique. Or, il s’agit le plus souvent de spécialistes des relations médias, dont ce n’est pas le métier. Pourtant, avril 2019 I numéro 87 I edi-mag.frI 43 EUQINORHC