PORTRAIT GABRIEL BIBERIAN, BEEMO …une science exacte. Or, elles ne le sont pas. D’ailleurs, aucune science n’est exacte. On fait des mesures, bien sûr, et puis on extrapole, on imagine pour ainsi dire le résultat, mais tout cela reste de l’approximation. » En tout cas, il se fixe Outre-Atlantique. Dansunpemr ier temps seulement. « Rapidement, je me dis qu’il y a quelque chose qui cloche avec le modèle américain. Tout y est fait pour la réussite sociale, la grosse voiture, la piscine, la Barbie, et tout ce qui s’ensuit. Mais le jour où vous allez mal, où le succès n’est plus au rendez-vous, vous n’avez plus rien. Vous n’êtes plus rien. Donc je ne me sens pas de travailler dans ce moule. Je décide de rentrer en France. » Encore un aller-retour. Celui-là sera décisif. Il ne le sait pas encore, mais Gabriel Biberian va garder le meilleur des États-Unis, à savoir va me persuader de l’intérêt de la sécurité Biberian et Mauras. D’où « Beemo ». la gratification de l’ambition, le souffle informatique. Cette personne, c’est Approximatif (là encore), mais efficace. du grand large, quitte à l’adapter Olivier Mauras. On commence à travailler Pour l’heure, il est temps de se lancer. à sa manière dans l’Hexagone. ensemble. C’est d’autant plus facile que « À l’époque, le problème, c’est n’est pas C’est cette fertilisation croisée nous voilà au tournant des années 2000. la technique. Le problème, c’est le débit. qui va faire le succès de Beemo. On est en pleine bulle internet. Certaines Concrètement, nous sommes quatre entreprises commencent à flooder associés, et nous proposons de la DE L’ENTREPRENEUR le marché avec des sauvegardes. Nous, sauvegarde en ligne. C’est assez novateur, AU MANAGER on cherche à approcher les PME. » même s’il existe déjà une entreprise, « Je rejoins ma famille en France. Beemo naît donc en 2002. Une vraie Adhersis, qui ratisse le segment. Nous, on Je fais du développement logiciel en mode aventure d’entrepreneuriat ! Son nom arrive juste après la vague du marché. » autodidacte, mais je ne pars pas de rien : sonne comme une marque anglo- Puis il part à Montpellier avec j’ai à la fois les bases, la motivation et le saxonne alors que c’est un clin d’œil : sa femme, d’origine britannique. goût de cette discipline. Je suis à Marseille la raison sociale provient du mélange Le couple s’installe à Montpellier. quand je rencontre une personne qui des deux patronymes fondateurs, La distance n’est pas énorme entre … « Le partenaire sait mieux que nous ce qu’il faut. Le client achète à celui en qui il a confiance » 38 I edi-mag.frI numéro 87I avril 2019