actualités 116focus 118 convergence Chronique L’avenir des réseaux se joue aussi en mer Fin octobre 2018, Orange déploie le câble optique sous-marin Kanawa (fabriqué par Alcatel Submarine Networks) de 1 746 km reliant la Martinique à la Guyane. L’objectif est de renforcer les câbles sur ce territoire d’Outre-Mer dont l’Americas 2 qui remonte jusqu’à la Floride, et SG-SCS qui passe par le Suriname, et d’absorber ainsi la montée en charge des connexions. En parallèle, Google et Orange prévoient tous deux de tirer un nouveau câble sous-marin long de 6 600 km, nommé Dunant, qui relie les États-Unis à la France, sa mise en service étant prévu pour 2020 ; là aussi, le but est de répondre à la croissance massive des données et contenus échangés entre les deux continents. Ces deux projets interviennent après l’entrée en vigueur de Marea, le câble sous-marin en fibre optique de Microsoft et de Facebook reliant le continent européen aux États-Unis via l’Espagne. Si les grands opérateurs télécoms ont longtemps dominé ce marché, ils doivent désormais composer, comme nous pouvons le constater, avec les géants du web américains. À titre indicatif, sur les 430 câbles sous-marins en service dans le monde¹, 13 sont la propriété de Google. La France comme le Royaume-Uni représentent, à ce titre, les deux grands hubs européens de connexion vers les autres pays de l’Europe Benoît Huet et les autres régions du monde. Marseille est d’ailleurs l’une des villes européennes où convergent chef de rubrique le plus de câbles, plus d’une dizaine au total. Par exemple, une interconnexion du câble Marea bhuet@edi-mag.fr de Microsoft et Facebook est établie à Marseille vers l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. 1submarinecablemap.com décembre 2018 - janvier 2019 | E.D.I N°84 115