VAR & ESN Cœur de métier Cheops Technology, la pyramide du succès …dans les automates de migration. Cette ESN, c’est Cheops. « Je pensais m’en occuper à mi-temps mais c’est vite devenu du 7/7, et je déménage le siège de Nantes à Bordeaux où beaucoup d’anciens employés d’Ares me rejoignent. » L’entreprise spécialisée dans la migration évolue rapidement avec l’ajout d’une activité d’infrastructure grâce au rachat, en 2007, Alain Juppé, maire de Bordeaux d’Alphamega. L’année suivante, Cheops acquiert et Virginie Calmels, conseillère régionale les dix agences d’Ares alors en difficulté financière, et vice-présidente de Bordeaux Métropole et se dote ainsi d’une couverture nationale. invités à l’inauguration du nouveau siège social de Cheops Technology par Nicolas Leroy-Fleuriot. Dans le cloud comme un poissondans l’eau À la même époque, Cheops se lance dans l’hébergement. « Tout débute par la demande chez Cheops le meilleur des trois mondes. » L’ESN de certains clients. Alors, nous commençons est ainsi l’une des rares à équilibrer le récurrent et par louer un data center à SFR puis décidons le transactionnel, notamment sur le point sensible de construire le nôtre au sein de notre siège social. » de la rémunération des commerciaux. « Au départ, C’est un tournant pour l’ESN car en parallèle du nous avions mis en place deux forces de vente service d’hébergement, Cheops lance dès 2010 mais ça ne fonctionnait pas. Pour autant, certaines – alors que le cloud n’en est qu’à ses prémices – agences se sont parfaitement mises au contractuel, une gamme de produits d’infrastructure à la pas question de la proposer en indirect d’autres ont plus du mal. J’ai constaté aussi qu’il demande baptisée iCOD (Infrastructure cloud à d’autres ESN pour adresser des clients plus était beaucoup plus efficace de former à la vente on demand). « Le succès vient de notre capacité petits. « Le cloud implique l’intervention de vrais un jeune disposant d’un bon bagage technique à customiser les environnements et les services spécialistes technico-commerciaux et induit que l’inverse. » Embaucher et surtout conserver les managés en traitant le maintien des systèmes beaucoup de problématiques contractuelles talents est comme pour beaucoup d’entreprises IT et des applications en condition opérationnelle, et juridiques. En cas de litige avec un client, un vrai défi, et les 10 M€ investis dans le nouveau à commencer par les ERP detype SAP ou Microsotf la question de savoir qui est responsable se posera bâtiment sont une des clés pour y faire face. Dynamics. » Des services qui collent parfaitement toujours, et il serait trop risqué de séparer « Il manque 30 000 informaticiens en France, aux besoins des ETI affichant un C.A. entre 100 M€ le revendeur et l’opérateur du service », explique et nous proposons de nombreux contrats en et 4,5 Mds € soit la grande majorité de ses clients. Nicolas Leroy-Fleuriot. En revanche, Cheops alternance tout en prenant des initiatives comme Une seconde spécialité se greffe à l’offre cloud propose à certains ISV d’héberger leurs l’attribution d’une prime àla fidélité sur objectif au fil du temps : la santé. L’ESN passe les applications dans le cadre d’une distribution pour conserver nos talents. » Plus de 100 M€ agréments dotant ses data centers de la très en SaaS mais à condition que lesdites applications de C. A. et une croissance à deux chiffres, stricte certification dédiée aux hébergeurs soient adossées à des services managés. 450 employés répartis dans 13 agences, 23 M€ healthcare. Cinq CHU, plus de 70 cliniques, de fonds propre et très peu d’endettement : est-ce des centaines de laboratoires d’analyses et, La conquête de l’Ouest suffisant pour satisfaire Nicolas Leroy-Fleuriot ? très prochainement, des centres de radiologie Le cloud représente 40 % du C. A. de Cheops, Pas vraiment car le dirigeant cherche à s’étendre deviennent clients de Cheops. Cela incite l’enseigne la majorité en mode privé mutualisé. Le reste à l’international. « Une des seules failles de Cheops, à développer un adressage vertical par secteurs. est généré par la vente d’infrastructure on-premise, c’est son aspect franco-français. Si l’économie « Par exemple, nous entretenons de bonnes les solutions réseau de sécurité ou de comms du pays s’enrhume, nous allons tous tousser ! relations avec des éditeurs dans le monde des unifiées, puis, enfin, la modernisation technologique Je connais bien San Francisco et la Silicon Valley. concessionnaires automobiles, comme i’Car. avec les automates de migration. « Si on y ajoute De plus, je sais pouvoir compter sur le soutien Nous nous sommes appuyés sur eux pour y trouver les solutions que nous proposons en interface d’HPE pour exporter le savoir-faire de Cheops des clients commePGA Motors ou le Groupe avec les clouds publics, nous réunissons réellement aux États-Unis. » Le dirigeant dresse en outre Dubreuil en Vendée. » Bien que l’offre cloud le constat que 80 % des entreprises américaines de Cheops soit très packagée – du sur-mesure sont tributaires des grands opérateurs de cloud en prêt-à-porter, comme le dit son président – public où elles ont migré leur infra à prix d’or. Les offres prêtes à l’emploi de Cheops, elles, « En ajoutant [l’infra on-premise et le could privé] répondent combinent la prédictibilité sur les coûts, et l’adaptation agile à la croissance éventuelle à nos solutions en interface avec les clouds publics,des clients. Nicolas Leroy-Fleuriot a déjà tenté d’acquérir une entité américaine, mais « les nous réunissons le meilleur des trois mondes » meilleures affaires sont parfois celles qu’on ne fait pas », résume-t-il sans animosité, prêt à repartir à la conquête de l’Ouest dès 2019. ■ 102 E.D.I N°84 | décembre 2018 - janvier 2019