Les grandes tendances du stockage

Le marché du stockage se porte bien en 2023 et la tendance à la croissance se maintiendra si on se fie aux évolutions que connaît le secteur.

Les responsables IT sont habitués à protéger le réseau et les terminaux, par le déploiement des pare-feu et leur attention dédiée à la couche applicative. Or toutes ces données sont conservées dans des systèmes de stockage. Les hauts dirigeants et l’équipe IT doivent prendre conscience que si les solutions de stockage qu’ils utilisent sont dépourvues de fonctionnalités contre les cyberattaques, ils exposent leur organisation à de graves dangers. Il est donc préconisé aux grandes sociétés d’intégrer des solutions de stockage optimisées pour la cyberrésilience dans leur stratégie globale de cybersécurité.

Miser sur la fiabilité de données inviolables

Votre entreprise sera inévitablement attaquée et probablement à plusieurs reprises. Quelle réponse apporter en cas d’agression ? Même si la sécurité de vos terminaux ou de votre réseau vous paraît suffisante pour avoir déjà contré les tentatives des cybercriminels, nul doute que ceux-ci parviendront un jour à s’infiltrer. Si cela devait se produire, la bonne pratique pour une équipe IT consiste à disposer d’une copie réputée saine des données, et à les restaurer rapidement. Un snapshot inviolable s’impose pour être certain que les informations n’ont pas été compromises et que l’on peut leur faire confiance. Pour savoir quelle copie est la plus fiable, il convient de tester la restauration des copies disponibles dans un environnement clos, isolé et prévu à cet effet. Nul ne voudrait en effet restaurer des data comportant un malware ou un ransomware.

Prévention par la détection d’anomalies

Les approches de cyberscanning s’enrichissent de fonctions de détection d’anomalies répétées, surtout sur le stockage secondaire. Ce devrait être le cas pour le stockage primaire d’ici à deux ou trois ans. Outre les outils de cyberrésilience, ceux de cyberscanning permettent aux administrateurs du stockage de renforcer de façon proactive l’infrastructure des données afin de contenir les assauts de cyberattaques pernicieuses qui gagnent toujours plus en sophistication. Que ces assauts soient motivés par l’appât du gain, la prise de contrôle ou la seule malveillance, ils ont pour finalité de mettre votre activité à l’arrêt.

En parallèle, les entreprises et les fournisseurs de services sont de plus en plus demandeurs de solutions simples à déployer et à utiliser en réponse à leurs besoins de cyberrésilience du stockage et de technologies de sécurité intégrées. Elles aspirent à une forme d’automatisation la plus autonome possible. Les utilisateurs sont lassés des procédures de configuration complexes. Ils veulent accéder rapidement à des environnements strictement balisés ou sécurisés, et restaurer les données en deux ou trois clics, pas plus. La cyberrésilience du stockage va bien au-delà des seules sauvegardes.

A l’épreuve de la cyberrésilience

Cette distinction sera d’autant plus significative en 2024 que les cybercriminels les plus rusés ne s’attaqueront pas qu’aux données secondaires, comme les copies de sauvegarde, mais aussi aux sources de données principales. Les entreprises et fournisseurs de services qui en ont conscience injectent de nouvelles couches de cyberrésilience dans leurs environnements de stockage primaires et secondaires.

Le marché des professionnels commence à opérer une transition depuis l’approche essentiellement réactive, qui consiste à réagir en situation d’attaque de cybercriminels, vers une approche davantage proactive d’anticipation des capacités de restauration et de reprise après sinistre. Généralement, les entreprises disposent de plans de reprise après sinistre et de mesures de continuité de l’activité, mais elles devront adopter des plans de cyberreprise assortis des fonctionnalités indispensables pour amorcer la reprise après sinistre et l’exécuter dans les meilleurs délais.