Dossier Print - Valeur ajoutée

La valeur ajoutée des consommables et de la gestion de parcs en question

Le monde du print évolue vers l’usage croissant du cloud, une simplification de la gestion des parcs, et le choix de consommables plus écologiques. Des services qui s’intègrent aisément au portfolio des revendeurs et des MSP.

Sep 2020
Par Bernard Neumeister
Armor prône les services multicompatibles

 

Pierre Lefort - Armor

Armor, qui vend des consommables compatibles, possède une vision du print particulière. La marque adresse tous les parcs d’imprimantes chez les clients, car « il est rare de trouver une situation où ne trône qu’un fournisseur », explique Thomas Paricard, responsable marketing et communication. L’idée ici est de ne rien changer en mettant en place une livraison automatisée de consommables compatibles, et de simplifier la facturation par le coût à la page. Le tout complété par tous les éléments de développement durable propres à Armor. Citons notamment la collecte de cartouches usagées couplée à un système de traçabilité. « C’est le coeur de notre offre de services aux clients créée en 2017, sur laquelle on aide des partenaires revendeurs ou MSP à capturer des parcs bien plus facilement que lorsqu’ils suivent une approche de type MPS, avec la vente d’imprimantes classiques, où il faut renouveler un matériel, s’engager sur des contrats complexes, etc. », précise Pierre Lefort, responsable du département Managed Services. Ainsi, la société a élargi ses activités à des services complémentaires pour une meilleure rentabilité.

Les chiffres du Snessii¹ sont clairs : les ventes de multifonctions – qui représentent 90 % du marché – se maintiennent à la faveur de la complémentarité apportée par ces systèmes au développement du digital et de la dématérialisation.Les acteurs du secteur conçoivent une offre cohérente de solutions et de services, toujours plus innovants ou personnalisés, qui optimisent les flux documentaires, et accompagnent le gain de productivité. « Les nouvelles orientations dans l’impression vont directement vers le cloud, c’est-à-dire, sans passer par un serveur d’impression présent au sein des entreprises clientes », explique Benoît Micaud, directeur général de MyQ France, spécialiste de la gestion de parcs d’impression. Si des études du cabinet Gartner ou de Quocirca confirment cette tendance, la demande émane aussi des DSI qui souhaitent se concentrer sur leur métier, et non plus gérer des situations complémentaires.


RUÉE VERS LE CLOUD

« Les nouvelles orientations ne passent plus par un serveur d’impression établi en entreprise »

Benoît Micaud, directeur général de MyQ France

À ce titre, MyQ répond déjà à des appels d’offres dans ce domaine en trois temps : MyQ pour ses logiciels avec une tarification en mode SaaS ; un constructeur pour le ou les multifonctions ; et le revendeur ou le MSP chargé de l’installation, de la maintenance et du suivi. Dans cette vision, la société propose plusieurs solutions : MyQ Smart, Entreprise et Ultimate, qui couvrent la vision globale d’un parc jusqu’au workflow sur site ou dans le cloud. Concurrent de MyQ, Bluemega partage cette vision sur ces opportunités. « Sur la gestion des parcs d’impression, le grand sujet pour les professionnels responsables de la maintenance et de la continuité de services des matériels, est d’assurer ces services à distance le plus souvent possible. Dès lors, des systèmes sont déployés pour opérer en remote, afin de relever un certain nombre d’informations sur les machines, comme l’automatisation du relevé des compteurs qui alimente la facturation », souligne Sébastien Créno, président de Bluemega. Avec un corollaire, la gestion et les relevés de l’état des consommables, de manière à automatiser leur achat, souvent sous forme d’un coût à la page contractuel, et la livraison.

ET MAINTENANT, LA DISTANCIATION TECHNIQUE

printscreen - acces distant aux solutions d impression

Mais le gros enjeu est la gestion technique à distance qui fournit les alertes activées par les matériels ou anticipatrices des interventions. Il faudra donc savoir interpréter ces codes pannes à distance, et intervenir, si cela est possible, sans se rendre sur le site, car limiter le déplacement des techniciens préserve les marges. Ensuite, ce discernement garantit l’opportunité de l’intervention, qualifie la panne, et identifie la pièce réparatrice. Dans ce cadre, Bluemega propose sa solution Kpax pour la gestion de parcs. L’entreprise représente également en France l’éditeur australien PaperCut, spécialiste du print management in the cloud (PMITC). Avec, à la clé, deux solutions : PaperCut Multiverse et PaperCut Pocket. Ce dernier imprime par le cloud à partir de tout terminal connecté à un périphérique print présent dans l’entreprise. Le premier autorise un revendeur ou un MSP à surveiller plusieurs environnements PaperCut, cloudifiés ou sur site, à partir d’un portail central, grâce à des fonctions d’interaction à distance. Un outil idéal pour automatiser et mutualiser des services auprès des clients. Cette stratégie permet aux organisations de tirer parti de l’analyse des big data et de l’IA, y compris dans le monde de l’impression. À l’instar d’autres prestations IT, le monde du print évolue en permanence avec l’espoir de réduire les coûts. Le cloud semble être à la mode, tout comme les consommables compatibles. Reste encore à explorer le domaine de la sécurisation des produits car, même si de grands progrès ont été accomplis dans ce domaine de la part des constructeurs, le monde des hackers s’intéresse de plus en plus à ces périphériques devenus de véritabes ordinateurs, avec les avantages et les inconvénients que cela engendre.

Portrait de Sébastien Créno - Bluemega

« Assurer la maintenance et la continuité de services des matériels à distance, le plus souvent possible »

Sébastien Créno, président de Bluemega

¹ Snessii : le Syndicat national des entreprises de solutions et systèmes d’information et d’impression regroupe les principaux acteurs du marché de l’impression et des services

Kaps - Encre compatible

Kaps distribue des cartouches personnalisées
La société Kaps, créée par Franck Lesaque en 2012, compte quelque 6 000 références, et réalise 70 % de son C. A. en grande distribution. Pour le président du grossiste en cartouches compatibles, « il s’agit d’un marché en expansion qui a vu la demande exploser pendant le confinement lié à la Covid-19 ». Pour l’enseigne, ce secteur complète les services proposés par les MSP ou les revendeurs. Par exemple, Kaps est la seule qui propose un produit en marque de distributeur : elle fabrique des cartouches d’encre compatibles et personnalisées sous blister au nom du client, même si ce dernier n’en acquiert que 500. Avec à la clé, de la recherche pour développer des puces aptes à rendre leurs consommables compatibles avec les produits des constructeurs d’imprimantes.