Sauvegarde : polyvalence et simplicite

Les grands de la sauvegarde combinent polyvalence et simplicité

Portés par leur richesse fonctionnelle, les outils de backup ont gagné en simplicité et en intuitivité. Les éditeurs historiques n’ont pas eu le choix de s’adapter face à des nouveaux entrants très agressifs.

Août 2020
Par Benoît Huet
VEEAM AUTOMATISÉ ET ENRICHI À L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Philippe-de-Trogoff-Veeam

Philippe de Trogoff – Veeam

« La version 10 de notre plate-forme Availability Suite comporte près de 150 nouvelles fonctionnalités », indique Philippe de Trogoff, directeur des ventes et du channel. Parmi toutes ces nouveautés, citons trois éléments clés dont la sauvegarde des serveurs NAS, un outil ajouté suite à la demande des clients pour éviter de recourir à des solutions tierces. Mentionnons aussi les fonctions avancées d’Instant Recovery pour mieux faire face au ransomware, et faciliter ainsi la reprise après sinistre, couplées à Veeam Orchestrator pour assurer l’automatisation ou fournir la documentation. La v.10 assure une compatibilité avec le stockage d’objets S3 et des sauvegardes immuables. Enfin, l’éditeur a annoncé la disponibilité du nouveau Veeam Backup pour Microsoft Azure. Ensuite, dès octobre 2019, Veeam lançait une licence universelle pour le mode en souscription (consommation en fonction des usages). Ce principe complète ainsi les packs de licence on-premise. Si la plate-forme de Veeam évolue, d’un point de vue fonctionnel, vers le cloud, elle se renforce vers l’automatisation et le prédictif grâce à l’intelligence artificielle. En termes de distribution, l’éditeur vient de mettre à jour sa console (v.4) pour ses MSP en mesure d’adresser l’ensemble des besoins. Au total, Veeam compte plus de 1 000 partenaires par ses distributeurs Arrow ECS et Tech Data. Il réfléchit, en outre, à refondre son programme Partenaires afin de mieux adresser ses revendeurs, ces derniers compteront toujours sur un suivi personnalisé grâce à une équipe dédiée et étoffée chez Veeam France.

Bousculés par les nouveaux acteurs comme Cohesity et Rubrik, les éditeurs et les fournisseurs traditionnels de solutions de sauvegarde ont entamé une grande phase de refonte de leurs applications en les simplifiant, en automatisant et en leur apportant plus d’intelligence. C’est le cas de Commvault qui, selon Philippe Décherat, son directeur technique, a engagé un projet de simplification lequel s’est accéléré avec l’arrivée des nouveaux acteurs. Chez Veeam France, Philippe de Trogoff, directeur des ventes et du channel, indique que la simplification faisait déjà partie de la politique de l’éditeur : « Nous nous sommes toujours orientés dans cette logique d’intégration universelle avec de nombreuses API qui favorisent la transparence et la simplicité. » Cette dernière fait aussi partie des priorités d’Atempo. À ce titre, l’éditeur a refondu l’interface de Tina (ex-Time Navigator) qui provoque l’enthousiasme du marché, selon Luc d’Urso, CEO d’Atempo. Inscrite dans l’ADN de Rubrik, la simplicité a permis aussi d’accélérer le déploiement d’une solution de sauvegarde. « Aujourd’hui, une solution de backup se déploie dans la journée, avant, cela nécessitait une semaine ou deux, voire trois », constate Lionel Meoni, responsable technique de Rubrik France.

UNE APPROCHE DU CHANNEL PLUS ÉTUDIÉE

Toute cette stratégie de simplification et d’automatisation est indispensable d’autant que ces solutions ne cessent de s’enrichir de nouvelles fonctions et d’outils (débord vers le cloud, sauvegarde des fichiers SaaS, conformité aux réglementations, télémétrie via l’IA, etc.) Ce travail de fond des éditeurs facilite aussi leurs partenaires revendeurs. Rubrik, par exemple, les accompagne même dans un travail d’identification des besoins. « Il nous arrive de dire à un intégrateur que notre offre ne correspond pas forcément au projet de son client », admet Lionel Meoni. Dans un autre registre, les partenaires technologiques jouent un rôle crucial. NetApp, sur la complémentarité des offres, par exemple, propose des partenariats avec plusieurs éditeurs comme Veeam, Commvault ou Rubrik. Et l’objectif est d’apporter davantage de valeur ajoutée aux revendeurs. « Ces actions communes avec nos partenaires technologiques améliorent notamment le revenu du deal. Ainsi avec Veeam, chaque dollar de licence Veeam vendue implique en moyenne trois fois ou quatre fois plus de ventes additionnelles de hardware NetApp. La revente de logiciel Veeam est également comptabilisée comme “bonus net new account” pour les partenaires éligibles », explique Mathias Robichon, directeur technique de NetApp France. Enfin, la cloudification généralisée des offres oriente les éditeurs vers des managed service providers, qu’ils soient opérateurs ou intégrateurs, en leur proposant des nouveaux services à l’instar de Veeam avec une console pour adresser l’ensemble des besoins.

« Les actions communes avec nos partenaires technologiques améliorent le revenu du deal »

Mathias Robichon, directeur technique, NetApp