Benoit Bachellerie - Ivanti

Démissions dans la tech : les leçons à tirer pour éviter la pénurie de salariés

La vague de démissions qui a touché la tech conduit à se demander si elle aurait pu être évitée. Ce phénomène, observé d’abord aux États-Unis, confirme qu’il est indispensable d’adopter de nouveaux modes de collaboration si l’on veut attirer et garder ses talents.

Nov 2023
Par Benoît Bachellerie, VP Sales EMEA South, Ivanti

Management

La « grande démission » observée ces derniers temps était-elle prévisible ? Il est probable que la réponse soit oui. Les collaborateurs allaient forcément réclamer davantage de flexibilité au fur et à mesure que les progrès technologiques favorisaient le travail à distance. C’était inévitable.

Si les entreprises avaient tenu compte plus tôt de ce désir de souplesse, cette vague de départs eût été moins importante. Aujourd’hui, les entreprises sont confrontées à un dilemme : s’adapter et conserver leurs équipes, ou refuser la transformation du monde professionnel – et courir le risque de perdre leurs meilleurs collaborateurs.

L’une des leçons à tirer est que les équipes savent où, et comment, elles travaillent le mieux. Il suffit de leur faire confiance et de leur octroyer l’autonomie et la responsabilité nécessaires pour les accompagner dans ce changement. Ce point est essentiel.

« Une personne sur quatre se dit prête à quitter son emploi si le télétravail n’est plus permis »

Savoir s’adapter

Là où certains apprécient la dynamique sociale d’un bureau, avec la possibilité de décompresser entre collègues devant la machine à café, d’autres souhaitent savourer la flexibilité de leur environnement de travail. Que ce soit au bureau, à la maison ou dans un espace de coworking, les collaborateurs ont testé différents systèmes avant de pouvoir émettre une préférence. Résultat, une personne sur quatre se dit prête à quitter son emploi si le télétravail (ou le travail hybride) n’est plus permis. Une donnée inquiétante que les chefs d’entreprise doivent prendre en compte !

À l’échelle de la France, il faut comprendre que les employés ne se retrouvent plus du tout dans le schéma traditionnel « métro, boulot, dodo », ou « vélo, boulot, dodo », et qu’ils pourraient bien quitter leur emploi afin d’y échapper.

Réticentes au départ, de nombreuses entreprises commencent à se faire à l’idée que le passage au télétravail permettra une transition vers le travail sans frontière physique. De fait, proposer une alternative au travail sur site est devenu un argument décisif au moment de recruter.

Cependant, tout n’est pas parfait dans cette nouvelle organisation, qui n’offre pas la stabilité d’un bureau où chacun possède son poste, où tout le monde se côtoie physiquement, déjeune dans la même cantine… On se retrouve alors confronté au problème qui existait précédemment. Et c’est normal, car, à dire vrai, le lieu de travail n’a jamais été le même pour tout le monde.

Placer plusieurs personnes dans un même environnement ne signifie pas pour autant qu’elles partagent la même expérience. La politique interne, la hiérarchie, les relations interpersonnelles, tout pèse dans la balance.

Équilibrer télétravail et sécurité

Si le passage à l’Everywhere Work, comme on dit maintenant, apporte de nombreux avantages, il est essentiel de transformer l’infrastructure de sécurité. Les collaborateurs ne travaillent plus exclusivement depuis les périphériques fournis par l’entreprise sur un réseau local.

La possibilité de travailler sur son propre périphérique est ancrée dans les mœurs. Plus l’employé pourra recourir à son matériel personnel, et plus il y aura de moyens d’accès à l’entreprise. C’est une petite révolution. Le travail sans frontière et sans couture peut être perçu comme une avancée, mais il requiert des solutions de cybersécurité permettant de découvrir, de gérer et de sécuriser les périphériques, et cela où que ces derniers se situent.

La libération des contraintes physiques et géographiques liées au travail fluide et choisi ne se conçoit qu’avec une forte sécurisation des pratiques. Une mine d’opportunités techniques et commerciales se profile pour l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur.

Bio express

Vice-President Sales EMEA South Ivanti depuis un an, Benoît Bachellerie chapeaute la stratégie de vente sur cette zone. Il cumule une expérience de plus de deux décennies dans la création et le management d’équipes commerciales, notamment dans le domaine des solutions logicielles de type SaaS. Dès le début, au sein de la jeune pousse Anatole, il a contribué au développement du logiciel Telecom Expense Management en définissant la stratégie commerciale et en animant l’équipe chargée de son déploiement.