Affichage collaboratif

Le collaboratif au centre de tous les regards

Les ventes d’écrans collaboratifs retrouvent des couleurs grâce au développement de la visioconférence. Leur usage a bondi pour préserver le relationnel durant la crise sanitaire.

Avr 2021
Par Thierry Bienfait

Le mouvement a bousculé de nombreuses organisations. Depuis la première vague d’épidémie de Covid, le recours aux écrans tactiles interactifs s’est intensifié dans les salles de réunion ou les huddle rooms, lorsqu’il est compliqué pour des salariés de travailler seuls depuis chez eux. « Les ventes de moniteurs vidéocollaboratifs ont bondi de 37,8 % au second semestre 2020 », assure le cabinet Boston Consulting Group. Certains, jusque-là réticents, ont apprécié l’apport de cet outil numérique. En témoigne la Chambre des notaires de Paris. S’appuyant sur son portail de services cloud, elle a adapté son mode de fonctionnement en réalisant jusqu’à une dizaine de visioconférences par jour, à la place des réunions traditionnelles. « Avec le premier confinement, on a réalisé qu’il fallait accélérer dans l’usage de la visio pour échanger avec les clients, les conseiller et partager des documents », se souvient Cédric Blanchet, le président de cet organisme, cité sur le site web du Point. Dans des secteurs à forte teneur technologique, des entreprises veulent même profiter de systèmes de téléprésence qui recréent l’ambiance d’une salle de réunion, par l’affichage grandeur nature des participants et la spatialisation sonore.

L’INSTANTANÉITÉ RECHERCHÉE

Moins immersifs mais plus abordables, ce sont néanmoins les écrans interactifs 4K UHD avec PC intégré qui dominent le marché. Particulièrement pertinents pour la cocréativité, les sessions de formation et les présentations et l’enseignement, ces modèles professionnels offrent des options qui intègrent la vidéo dans les solutions de messageries unifiées et de travail collaboratif. Avec ces moniteurs, le partage de documents est instantané, et l’annotation est accessible à tous. Sur place ou à distance, chacun peut éditer un document ou manipuler des modélisations 3D directement sur l’écran. Enfin, les inscriptions écrites sur ces « paperboards numériques » se synchronisent sur les ordinateurs et les smartphones des participants. « L’essentiel, c’est de communiquer par la voix et l’image, d’interagir sur place et à distance sur des documents », considère Cédric Blanchet.

2,3 Mds $ de C.A. sont attendus sur les écrans interactifs

Source : Grand View Research, prévision 2021

L’ENJEU DE LA BANDE PASSANTE

Mais la fourniture et l’installation d’un moniteur de qualité ne suffisent pas. Une étude du Boston Consulting Group publiée fin 2019 indique que cette technologie reste « limitée dans les entreprises lorsqu’elle ne joue pas pleinement son rôle de facilitateur dans la communication à distance et l’interaction en direct ». Au-delà des dispositifs d’affichage, il faut d’abord s’assurer que les débits seront suffisants pour véhiculer les vidéos. Apporter la meilleure expérience possible consiste aussi à former les utilisateurs. In fine, c’est au revendeur intégrateur qu’il revient d’accompagner le client. « Technologiquement, les solutions collaboratives ont fait leurs preuves mais elles ne doivent pas apparaître comme une contrainte, explique Rich Costello, chez IDC. À l’opposé, la technique doit effacer les inhibitions dues aux équipements multimédias. » Ensuite, la fourniture de services de sécurité, d’échanges, de réservation de salles, de maintenance des équipements, etc., peut faire toute la différence.