Avaya déploie son réseau dans le cloud
La crise sanitaire booste l’activité dans les télécommunications ? Alors, Avaya joue sa carte dans la migration des entreprises vers les serveurs mutualisés en mode cloud, bien adaptés au télétravail.
Oct 2020Par Thierry Bienfait
C’est l’occasion ou jamais. Alors que les entreprises, pour affronter la pandémie de Covid-19, sont encouragées à se réorganiser en prenant des mesures favorisant le travail à domicile, les acteurs du marché des communications unifiées y voient une opportunité d’évoluer technologiquement, et de se développer commercialement. Avaya, notamment, prévoit un boom de la demande dans l’UC en mode cloud computing. Depuis cet été, c’est le branle-bas de combat chez ce fournisseur, qui a décidé de s’éloigner du modèle traditionnel de la vente de licences perpétuelles pour ses installations chez les clients finaux. « Conjointement à notre offre classique, avec des installations physiques, on-premise, et des services managés par Avaya ou ses partenaires MSP en mode locatif, le nouveau défi que nous devons relever, consiste à proposer des solutions de communications unifiées se trouvant dans le cloud public », expose Emmanuel Schupp, directeur général d’Avaya France. Tout le secteur suit la tendance initiée par Microsoft Teams, Amazon Web Services, Google Cloud et consorts, qui ont convaincu les entreprises de l’intérêt d’une technologie plus flexible que constitue le cloud public en ce qui concerne les télécommunications.
« Avec Avaya Cloud Office, même sans être spécialistes, les revendeurs pourront proposer des services autour de la téléphonie »
Marc Le Roy, Channel Manager, Avaya France
ACO MARQUE SON PARTENARIAT AVEC RINGCENTRAL
Afin de tirer, lui aussi, parti du tout-enligne, Avaya a conclu un partenariat avec RingCentral, l’un des champions mondiaux des solutions de comms unifiées cloud, matérialisé par le lancement d’ACO (Avaya Cloud Office). L’équipementier apporte son expertise dans la téléphonie et les terminaux, et dans les services d’intégration en communications unifiées (systèmes de visioconférence, fonctions de collaboration ou autres médias, tels que la messagerie en direct ou encore les solutions de mobilité). Présentant la même interface de communications quel que soit le lieu d’usage, au bureau, ou en mobilité, « ACO est pertinent dans le contexte du travail à domicile imposé à certains salariés en raison de la crise sanitaire issue du coronavirus », souligne Emmanuel Schupp. Mais la technologie cloud, aussi intelligente soit-elle, ne suffit pas. Et le directeur général de la filiale française mise beaucoup sur son réseau de distribution pour multiplier les contrats d’abonnement à ACO – incluant prix de la licence softphone et trafic téléphonique. Avaya s’adresse à son écosystème de revendeurs en revendiquant d’abord une intégration « grandement facilitée et à moindre coût », via des outils widgets, voire des SDK ou des API RESTful, de la solution téléphonique ACO avec des logiciels d’entreprise. Par ailleurs, « nos partenaires seront doublement gagnants en vendant des services d’intégration et de couplage à forte valeur ajoutée, paramétrés plus facilement, et plus rapidement mis en oeuvre que les installations physiques », ajoute le Channel Manager d’Avaya France, Marc Le Roy. Un argument qui devrait décider tous les partenaires – même dénués d’expertise en téléphonie – à intégrer une offre de services autour des applications d’ACO en comms unifiées. Toutefois, les revendeurs qui ne souhaiteraient pas assumer la responsabilité technique, juridique et financière du maintien de la qualité de service, joueront le rôle d’apporteurs d’affaires, et percevront d’Avaya un revenu mensuel récurrent.