Bonnes vibrations pour le mobile

Bonnes vibrations dans les mobiles

La croissance du marché des smartphones en 2021 confirme une bascule des usages vers une plus grande mobilité. Avec une hausse du prix des terminaux, les signaux sont au vert pour la distribution.

Juil 2022
Par Frédéric Bergonzoli

En dépit des pénuries de composants et des restrictions liées à la crise sanitaire qui perturbent les chaînes d’approvisionnement, dans le monde entier, les ventes de smartphones tutoient 450 Mds $ sur 2021, soit une augmentation de 7 %, selon le cabinet Counterpoint.

Meilleur vendeur avec 196 Mds $, l’américain Apple devance le coréen Samsung. Le duo est suivi par les trois chinois Oppo, Xiaomi et Vivo. Le prix de vente moyen des smartphones a augmenté de 12 % par rapport à 2020, du fait de la progession de la commercialisation de smartphones 5G qui affichent un prix de base plus élevé que les modèles 4G, explique le cabinet Counterpoint.

« Le marché français professionnel est en pleine mutation. Avec InTune et les contraintes du confinement, on observe une multiplication d’approches BYOD, les modèles personnels des employés qui se connectent aux SI de l’entreprise. Cela permet aux sociétés de limiter leurs investissements, même si certaines d’entre elles participent au financement du smartphone de leurs employés. Le marché devrait se stabiliser cette année en dessous des 16 millions d’unités vendues en France. Néanmoins, la part de smartphones connectés à un SI d’entreprise devrait encore croître fortement en raison du déploiement du réseau 5G », estime Fabrice Colusso, responsable mobile B2B business Europe, Sony France.

AUSSI PUISSANTS QU’UN ORDINATEUR

Au-delà de la mise à disposition de débits plus significatifs par la 5G, les fabricants innovent fortement. Les smartphones sont si puissants qu’ils rivalisent avec les ordinateurs. Il suffit de les connecter à un moniteur, un clavier et une souris pour les convertir en postes de travail. Une entorse à leur vocation première, la mobilité, mais qui les inscrit dans un concept de digital workplace. En termes de puissance, les puces Android ou iOS n’ont aucun mal à s’accommoder d’applications bureautiques ou de visio, d’autant que ces SOC sont couplés à des capacités satisfaisantes de mémoire vive et de stockage. La qualité des écrans est, elle aussi, à la hauteur, avec des dispositifs Oled ou Amoled de dernière génération qui restituent avec brio les contenus.

Portrait de Fabrice Colusso - Sony

« Ne pas négliger la capacité d’interfaçage, la sécurité et la durabilité du produit »

Fabrice Colusso, responsable mobile B2B business Europe, Sony France

Autre point, la sécurité des données est le plus souvent prise en charge par l’environnement applicatif de chaque fabricant, mais aussi par les spécificités des OS, ou encore par des logiciels tiers associés à la politique de sécurité de la société. Essentielle pour animer tous ces dispositifs et fonctions, l’autonomie a atteint des records qui se comptent en journées, et des temps de charge en dizaines de minutes.

INDICES POUR CHOISIR

Sur le plan technique, les critères de choix d’un smartphone sont nombreux, auxquels s’ajoutent l’écoconception et la réparabilité. « Le prix reste le premier indice, surtout sur des appels d’offres de flottes. Vient ensuite la sécurisation des données personnelles, associée à des outils de management et de productivité des flottes. L’efficacité des mises à jour de l’OS et la flexibilité de l’environnement par rapport aux applications métier sont autant d’éléments significatifs », souligne Camille Castinel, directrice marketing de Motorola. « Le taux d’usage est important. Il s’agit de la durée du temps disponible du mobile, autrement dit la durabilité du produit, la longévité de sa batterie, et son ergonomie. Ses capacités à s’interfacer avec le SI de l’entreprise et son niveau de sécurité ne sont pas non plus à négliger », indique pour sa part, Fabrice Colusso, chez Sony France.