Manfred Berger - WD

Plaidoyer pour la micro-usine

En ce monde postpandémique, le concept de micro-usine, modulaire et proche du besoin des utilisateurs, refait surface. Une perspective pleine d’opportunités, en particulier dans le secteur crucial du stockage de données.

Jan 2024
Par Manfred Berger, Senior Manager Business Development, Western Digital

Stockage des informations

Alimentées par des données et d’autres technologies relatives à l’industrie 4.0, les micro-usines vont à l’encontre des économies d’échelle proposées par les unités de production traditionnelles. Elles offrent une solution localisée aux défis de la chaîne d’approvisionnement mondiale. En effet, ces installations prospèrent grâce à leur rapidité, leur agilité et leur adaptabilité.

À l’instar de leurs homologues standardisés, les micro-usines optimisent les opérations en exploitant la science des données, les capteurs IoT et l’apprentissage automatique. Là où elles se distinguent, c’est dans l’agilité et la modularité. Leur plus petite échelle signifie que ces unités peuvent être reconfigurées rapidement, ce qui leur permet de s’adapter et, par exemple, d’ouvrir un nouveau site d’exploitation du jour au lendemain.

L’impression 3D est un excellent exemple de micro-usine. La capacité de modifier rapidement ce qu’elle produit, en un court laps de temps, et en ne changeant qu’un ou deux composants, est la base de ce que devrait être une micro-usine. Cependant, les imprimantes 3D ont besoin d’extraire et d’interroger des données « chaudes », ce que le stockage flash peut déjà faire. Les fabricants auront besoin d’un enregistrement à long terme de chaque pièce, machine, personne ou mouvement ayant contribué à la création du produit final. Des données « chaudes » aux « froides », leur stockage nécessaire au fonctionnement d’une micro-usine est donc immense. Il requiert des solutions uniques.

Micro-usines et analyse des données

Première étape de la création d’un environnement informatique pour les micro-usines : prévoir d’énormes quantités de données. Presque chaque aspect d’une micro-usine est un point d’informations collectées et analysées pour améliorer le processus de fabrication. Les appareils IoT sont dotés de la capacité d’apprendre et d’interagir avec leurs espaces. Alors que cette collecte de données est prévalente tout au long de la quatrième révolution industrielle, les micro-usines sont conçues en tenant compte de cela dès le départ. Elles tirent parti de leur plus petite échelle pour construire leur architecture de stockage des informations. Chaque cycle, chaque jour, chaque produit et chaque processus produisent des données qui sont capturées et peuvent être analysées en temps réel.

Exemple : la surveillance étroite de la température dans ces environnements en boucle fermée, qui peut avoir un impact énorme sur la cohérence, les écarts dimensionnels et la qualité des produits fabriqués. En exploitant les données de l’usine, les opérateurs peuvent rapidement identifier un problème et le résoudre, sans trop perturber les opérations. De fait, l’analyse des informations et la modification d’un élément aussi minime qu’un seul composant surchauffé peuvent empêcher la fabrication de produits défectueux. Et permettre d’économiser des matériaux, du temps et de l’argent, ce qui constitue une mise en œuvre idéale des technologies de la quatrième révolution industrielle.

Un stockage optimisé pour des données améliorées

Cette utilisation accrue des données doit s’accompagner d’une réflexion sur le stockage des informations. Tout le monde continue à automatiser et à innover dans l’industrie, à éliminer les processus obsolètes, et les besoins en matière de stockage deviennent plus importants que jamais. Résultat : si une entreprise veut se développer et se moderniser sans disposer des installations de stockage en place, et sans plus d’infrastructures que nécessaire pour traiter les grandes quantités de données, le système fonctionnera à un rythme beaucoup moins élevé. À l’arrivée, pour former une micro-usine réussie, il faut s’assurer que les besoins en matière de stockage sont susceptibles d’être satisfaits. Et que les bases ont été suffisamment posées pour pouvoir facilement évoluer vers une prestation de services durable et fructueuse. Le gain de temps et de productivité dans le secteur manufacturier, tous pays confondus, est à ce prix.

Bio express

Manfred Berger est de formation scientifique. Titulaire d’un master en communications électroniques obtenu en Allemagne, il complète sa formation avec un MBA en marketing, stratégie et conduite du changement (The Open University). Mais c’est chez IBM qu’il fait ses premières armes. Une expérience riche, puisqu’il passe plus de vingt ans au sein de Big Blue, avant de rejoindre Western Digital pour y occuper des postes à responsabilité, notamment dans le stockage, le cloud et la mobilité.