Affichage rétroprojecteur

La lumière à l’affiche des vidéoprojecteurs

A usages comparables, se pose la question d’opter pour un vidéoprojecteur plutôt qu’un écran de grande taille. Petit tour des atouts de cette approche.

Avr 2023
Par Frédéric Bergonzoli

Du matériel à allumer à l’avance pour lui faire atteindre la bonne température ; des réglages fastidieux pour obtenir une image nette et droite ; une salle dans laquelle il faut faire l’obscurité ; l’interdiction de se placer devant l’objectif sous peine de cacher le contenu affiché : les pénibles aventures des séances de projection à l’aide de vidéoprojecteurs à lampes au mercure appartiennent au Moyen Âge de l’IT.

La technique a évolué. Après être passée du tritube au monoobjectif LCD, DLP ou LCoS, la source de lumière a contribué à sa révolution en adoptant le laser doté de nombreux atouts. En premier lieu, la qualité de l’image est indéniable. « Lorsqu’on évoque ses caractéristiques, on parle avant tout de luminosité exprimée en lumens et délivrée par la technologie laser pour produire des images vives ou dans des espaces lumineux. La qualité d’image se réfère aussi contraste natif ou dynamique dont le réglage révèle beaucoup plus de détails.

Elise Delarue - Epson
« Ce qui donne la qualité d’image ? La luminosité due au laser, et le contraste révélateur de détails. »
Elise Delarue, chef de produit vidéoprojecteurs, Epson France

La résolution est bien évidemment un autre paramètre, et la 4K traditionnelle ou améliorée s’impose », explique Elise Delarue, chef de produit vidéoprojecteurs chez Epson France. Si la taille de la salle influe sur le choix d’une solution, il en va de même pour la dimension de l’image. à mesure qu’elle croît, celle-ci a besoin de plus en plus d’être éclairée pour fournir à l’auditoire, où qu’il se trouve sur le lieu de projection, une vision équivalente du contenu affiché.

Coût, intégration et RSE

Quant à l’origine de la source lumineuse, le laser s’accompagne d’une plus grande durabilité, d’une réduction des coûts d’exploitation et d’une limitation de la maintenance. On peut aussi se pencher sur les capacités d’intégration de ces matériels. L’apparition de l’ultracourte focale qui réduit l’espace entre le mur et le projecteur pour afficher une image de grande taille, fait le bonheur des petites salles.

Les optiques interchangeables, le fonctionnement satisfaisant dans un espace éclairé, et, plus généralement, la robustesse, la facilité d’usage et la compatibilité du matériel avec les applications phares du marché, constituent d’autres avantages, tout comme la compacité et le silence des dispositifs.

« Il ne faut pas négliger le volet environnemental. La généralisation de la source lumineuse laser va dans le bon sens puisque cette technologie consomme environ 30 % d’énergie en moins par rapport à lampe et aux écrans plats. Et comme les vidéoprojecteurs diminuent en taille, ils génèrent moins d’emballages ou de packaging, et disposent de capacités de recyclage supérieures. Sans évoquer les coûts de transport et de déploiement de plus en plus primordiaux dans les appels d’offres. Enfin, la vidéo projection génère de la lumière réflexive et donc une luminosité moins agressive pour les yeux, un critère de confort qu’il faut également prendre en compte », ajoute Elise Delarue.

Le marché, lui, connaît la stabilité, avec des modèles d’entrée et de moyen de gamme privilégiés par les entreprises et le monde de l’éducation. D’autres secteurs comme l’événementiel et le digital signage recherchent les modèles les plus coûteux, dont la mise en place nécessite l’intervention d’installateurs et d’intégrateurs audio vidéo.

Sur le même sujet