Dans le traitement documentaire, qu’est-ce que l’IA apporte de plus 
 que la LAD RAD ou la RPA ?? 
Les systèmes de LAD RAD, basés sur des expressions régulières et des mots-clés, permettent une automatisation de 60 %, nécessitant une validation humaine pour le reste. La RPA imite des actions humaines séquentielles, notamment pour interagir avec des applications sans API. Ces petits robots logiciels ne nécessitent pas d’intelligence artificielle pour leur fonctionnement. Cependant, pour des flux de documents hétérogènes, comme des notes manuscrites de médecins ou des jugements administratifs, une fiabilité élevée est cruciale. Les systèmes basés sur des mots-clés atteignent seulement 60 % de performance. En revanche, les systèmes modernes utilisant l’IA atteignent des taux de reconnaissance supérieurs à 98 %, surpassant même les performances humaines. Ces systèmes peuvent extraire des données complexes avec une précision inégalée par d’autres méthodes.

 Comment votre société se positionne-t-elle sur le marché 
 de la reconnaissance de documents ? 
Provence.ai se distingue par sa maîtrise complète de la chaîne technologique, un atout crucial dans un marché où la fiabilité des grands modèles de langage, comme ChatGPT, est souvent mise en doute. En choisissant de ne pas utiliser ces modèles, nous garantissons une gestion sécurisée des documents sensibles, incluant des données personnelles, médicales ou financières. Cette maîtrise permet un fonctionnement local, déconnecté d’Internet, et répond ainsi aux exigences de la régulation européenne sur la protection des données, notamment l’AI Act. Ce positionnement est particulièrement attractif pour les grandes organisations et les services publics, qui ne peuvent risquer que leurs données soient hébergées sur des serveurs étrangers.

 Quel est le potentiel de ce marché en France ? 
Le marché de l’automatisation de la reconnaissance de documents en France présente un potentiel de croissance significatif, notamment en raison de la bureaucratie et de la paperasse omniprésentes. Avec près de 30 milliards de pages traitées chaque année dans le secteur public, et un marché potentiel de licences estimé à près d’un milliard d’euros, les opportunités sont immenses. Bien que des efforts de simplification administrative soient en cours, la gestion manuelle des documents reste prédominante. Cela rend les solutions technologiques attractives. Les systèmes d’IA modernes, faciles à installer et à configurer, offrent une alternative à l’externalisation des tâches répétitives. Cette dynamique est renforcée par une perception croissante que l’IA est incontournable, elle pousse les décideurs à intégrer ces technologies dans leurs organisations. Le marché français de l’automatisation documentaire est en pleine effervescence, avec une adoption rapide des solutions d’IA, promettant des gains d’efficacité et de productivité.

 Comment se mesure le retour sur investissement de telles solutions ? 
Les ROI sont tangibles et concrets. En démontrant un taux d’automatisation de 99 %, l’entreprise peut quantifier précisément les économies en termes de charge de travail, un argument clé pour les vendeurs. Dans le secteur public, où les services sont souvent débordés, ces solutions permettent de traiter les dossiers plus rapidement. Elles réduisent les délais d’attente de plusieurs mois à quelques jours. Par exemple, pour les demandes de prise en charge de handicap, le délai de traitement est réduit de six mois à quinze jours. Cette efficacité accrue permet de redéployer les employés sur des tâches plus complexes, sans entraîner de licenciements.

 Quelle est votre stratégie de distribution ? 
Nos canaux de distribution de l’entreprise sont exclusivement indirects et ciblent principalement les ESN en France. Nos partenaires doivent être capables d’implémenter, de configurer et de suivre les clients dans le temps, en s’intégrant souvent localement dans les systèmes d’information. Nous recherchons des intégrateurs ayant une certaine stature et une expertise technique, plutôt que de simples revendeurs commerciaux. Les grandes organisations, qu’elles soient publiques ou privées, préfèrent travailler avec des partenaires de confiance.