Comment se positionne votre offre pour le marché de la cybersécurité ? 
Patrowl est une solution française qui permet aux organisations privées et publiques de consolider leur stratégie cyber plus sereinement. Face à une demande pour plus de souveraineté technologique, nous contribuons à offrir des solutions garantes de l’application et du respect du droit européen. Patrowl est notamment une réponse dans l’application effective du règlement européen sur la résilience opérationnelle numérique, dit règlement Dora.
Par ailleurs, dans un marché cyber très fragmenté où les organisations peinent à harmoniser leurs processus cyber, nous plaidons pour une simplification des outils
et des méthodes, pour plus de visibilité et de réactivité face aux menaces.
C’est l’objet de Patrowl, qui simplifie le travail des équipes de sécurité à tous les stades. La solution remplace à la fois le scanner de vulnérabilité, l’EASM (External Attack Surface Management), la cartographie, le pentest et le bug bounty, et favorise une organisation propre à accélérer les processus de remédiation.

 Comment votre société est-elle organisée en France ? 
Patrowl est en croissance et recrute à ce titre en continu. Mais nous restons une équipe de taille contenue, avec à ce jour 31 collaborateurs, tous métiers confondus. C’est en partie la force de notre modèle et de notre technologie qui nous permet d’élargir notre portefeuille clients tout en conservant notre solidité et notre équilibre commercial. Nous renforçons cette année notre pôle commercial, mettons également l’accent sur notre stratégie marketing et poursuivons le recrutement d’ingénieurs, notamment pour des sujets importants de recherche et développement (théorie des graphes, intelligence artificielle…).

 Comment est constitué votre réseau de partenaires ? 
Le réseau de distribution de la solution Patrowl est en cours de développement depuis le début de l’année. Nous travaillons d’ores et déjà avec le distributeur Feeder, plusieurs apporteurs d’affaires indépendants et sommes en discussion avec quelques grands MSSP qui gèrent les opérations de sécurité quotidiennes de leurs clients. Nous explorons également la possibilité de travailler avec des MSP qui souhaiteraient étoffer leurs offres d’accompagnement en s’ouvrant à la cybersécurité. Outre une commission qui varie
de 11 % à 17 %, nous fournissons l’ensemble de nos supports de prospection et organisons régulièrement des ateliers de formation à l’intention de nos partenaires.
Nous sommes également à leurs côtés aux événements IT et cybersécurité nationaux.

 Comment voyez-vous ce marché évoluer en France cette année ? 
Le marché cyber français est évidemment très dynamique, pour ne pas dire hyperconcurrentiel, mais il est aussi très complexe et se révèle monopolisé par des pure players internationaux. Il existe une solution cyber pour chaque type de menace aujourd’hui, chaque type d’infrastructure, chaque type de service. Pour les organisations, l’investissement en temps et en budget que cette offre implique n’est pas tenable. Nous devrions cependant voir apparaître une forme de rationalisation des outils à terme, mais ce ne sera pas pour 2024. Cette année devrait ressembler aux précédentes : un foisonnement d’outils, un conseil des grands cabinets assez mal adapté aux réalités et aux besoins des entreprises, une méconnaissance du périmètre d’action de nombreuses solutions qui ne devraient pas être vendues aux organisations telles quelles. En l’occurrence, le marché français de la cyber gagnerait pleinement à se structurer autour des piliers fondamentaux de la cyber, au risque de ne pas réussir à tenir ses promesses.